Anna von Hausswolff est une musicienne et compositrice suédoise dont le travail ouvre la voie au céleste et au transcendantale, dans le monde moderne. Après son album révolutionnaire Ceremony en 2012, Anna von Hausswolff s’est rapidement imposée comme une artiste imprévisible à la créativité débordante, toujours en mouvement, mêlant sans cesse tradition et expérimentation.
Avec comme instrument de prédilection l'orgue et son caractère ancien et vrombissant, l’artiste joue depuis longtemps avec les qualités éthérées du souffle : l'inspirer, le retenir et le rejeter. Cela prend parfois la forme de chansons rock, et d'autres fois, de morceaux d'orgue intimes. Sur son nouvel album à venir “ICONOCLASTS”, son univers sonore évolue à nouveau, apportant une touche plus pop et plus vibrante à ses chansons émouvantes. Ce sixième album est son premier opus sur le label suédois YEAR0001. Produit par l’artiste elle même et son collaborateur de longue date Filip Leyman, cet album aux mouvements entraînants et à la composition maximaliste marque un nouveau chapitre dans sa musique et compte parmi ses invités Ethel Cain, Abul Mogard, Iggy Pop et Maria von Hausswolf.
ICONOCLASTS commence par un prélude de cuivres qui invite les auditeurices à entrer dans l'histoire sans limites qui s'apprête à se dérouler. Peu après, la voix rayonnante de Anna von Hausswolf retentit : « I came to take you back to where you came from, but that's not what you want. » Le ton est ainsi donné pour un album à la tension croissante et à l'euphorie âprement acquise. Abordant les thèmes de l'amour, de la liberté et de l'autonomie, son titre “ICONOCLAST”, fait allusion à la destruction et à la réinvention des symboles personnels sacrés qui bouillonnent sous la surface de la vie contemporaine : l'engagement, le temps, la dépendance et la croyance.
Dans cette quête, von Hausswolff choisit Atlas, celui qui porte le poids du monde sur ses épaules, comme personnage. Comment trouver la force d'éviter l'effondrement dans ces moments difficiles ? Pour von Hausswolff, c'est la quête du divin. Elle trouve son inspiration dans les peurs et les contradictions qui surgissent lorsqu'on est confronté à des structures et des concepts de pouvoir monolithiques. Les chansons de “ICONOCLASTS” transforment ces sentiments incertains en combustible pour créer des feux de joie sonores d'une ampleur immense. Von Hausswolff sème ses chansons à la frontière entre le gigantesque et l'intime, et ce sont les cendres de ces symboles démolis qui fertilisent le terrain pour de nouvelles possibilités.
En abandonnant les qualités métalliques qui caractérisaient son son, von Hausswolff ouvre les portes d'un univers sonore chaleureux, riche en potentiels organiques et brillants. Entre tambours résonnants, orgues murmurants et guitares réverbérantes, von Hausswolff elle-même devient un personnage à part entière dans cet espace sonore flottant. Sur “ICONOCLASTS”, son ensemble s'agrandit pour inclure le saxophoniste virtuose Otis Sandsjö. Avec un pouvoir magnétique, sa voix attire l'auditeurice, lui offrant un aperçu d'un monde émotionnel fait de secrets et de folie, de chagrin et de désir, de beauté et de vie. Bien qu'il explore de nouveaux territoires sonores, “ICONOCLASTS” présente toutes les qualités caractéristiques d'un album de von Hausswolff : une intensité gigantesque, une irisation cristalline et un dynamisme brillant.